#10 Podcast
Bonjour à toutes,
Aujourd’hui, nous allons parler de la retail therapy. La thérapie par l’achat en Français est le concept de dépenser pour aller mieux. Je vous donne un scoop, c’est complètement inutile et pire encore, ça a beaucoup plus de répercussions négatives que vous ne le pensez.
L’illustratrice Sarah Andersen en a fait une jolie caricature. Sur l’image elle montre une personne triste avant la retail therapy et une personne triste mais bien habillée après la retail therapy !
Ok je vous l’accorde, la revue Psychology and Marketing a révélé que les achats pouvaient améliorer une situation difficile. Selon cette étude, je cite : « La mauvaise humeur mène à des achats plus chers et à une plus grande consommation de friandises non planifiées pour soi-même. » et, je cite encore « la vente au détail, donc le shopping, a des effets positifs durables sur l’humeur. Les sentiments de regret et de culpabilité ne sont pas associés aux achats imprévus effectués pour réparer une mauvaise humeur. »
Comment ils savent ça ? Ils ont simplement poser cette question aux interrogés « Regrettez-vous d’avoir dépensé de l’argent lorsque vous étiez contrarié ? », la majorité de ces personnes ont répondu « Non ».
Cette étude est controversée, évidemment. Et il faut savoir chercher le contraire de ses convictions pour rester objectif et efficace.
J’aimerai ajouter une chose, c’est que oui, sur l’immédiat ça fait du bien, et encore, si c’est fait de temps en temps et non de façon incontrôlable et régulière.
Entrons dans le vif du sujet.
Pourquoi consommons-nous plus facilement quand nous sommes contrarié ? Une histoire de plaisir immédiat*
Je te la fais courte, les plaisirs immédiats comme le shopping, se prendre une cuite en soirée, avaler les 6 Kinder pingui du paquet d’un coup, les décisions que tu prends sur le vif parce que « allez on a qu’une vie », ne t’apportent que peu de plaisir durable. Ces plaisirs immédiats, quand ils ne sont pas contrôler, se transforment vite en addiction. Alcoolisme, troubles alimentaires, procrastination, endettements …
Seule la bonne vieille discipline t’offrira tes rêves. Tu sais au lieu d’aller magasiner, comme disent les québécois, tu pourrais enfin ouvrir ton blog, apprendre l’anglais, te faire à manger pour de vrai … mais tout ça est moins facile que d’acheter spontanément.
Et si tu l’ignores, ton cerveau est un gros fainéant quand il s’agit de nouveauté, il déteste le changement alors si tu lui donnes le choix entre « acheter un éniéme haut chez Zara, prendre un chemin que tu connais par coeur » ou « te préparer pour aller à un cours de yoga avec des gens que tu connais pas » … il va vite te faire choisir la solution de plaisir immédiat.
Quand t’es pas bien, tu as besoin d’endorphines, là tout de suite, un bon shoot d’endorphines. Tu sais ce que c’est l’endorphine ? C’est un neurotransmetteur qui module l’humeur, comme la dopamine. Il joue un rôle central dans le renforcement de la dépendance. C’est l’endorphine qui est responsable du plaisir immédiat. L’endorphine t’offre un plaisir intense mais très court.
Donc si tu actives ce neurotransmetteur régulièrement, tu deviens accroc.
Pourquoi on achète ?
Quand on est accroc au shopping et qu’on a besoin de shoot de nouveautés c’est souvent révélateur d’un manque de confiance en soi. On va chercher à se créer un identité en achetant toujours plus, toujours plus neuf.
Mais si, tu le sais, la mode a bien compris ce qu’il se passait dans ton cerveau, c’est pourquoi Zara te propose 3 collections par mois. Ba oui, si tu retournes dans le magasin toutes les semaines, il ne faudrait quand même pas qu’il y est toujours la même chose, tu dégainerai moins le portefeuille !
Les enseignes de fast-fashion adorent faire grandir en toi ce sentiment que tu n’est déjà plus à la mode, que tu ne vaux plus le coup.
Il y a d’autres raisons qui te poussent à l’achat comme l’époque actuelle qui te pousse à la surconsommation, via les magazines, le e-shopping et la pression médiatique. Tout pousse à se procurer le dernier I-phone, la dernière paire de chaussures Balenciaga et aussi … une dépression masquée peut aussi augmenter l’envie de se consoler avec un achat.
Je te redonne les 3 étapes de l’achat compulsif :
- L’excitation
- Le plaisir
- La chute qui te pousse à succomber de nouveau
Quelques citations d’accrocs au shopping :
- CE MANTEAU EST FAIT POUR MOI, IL M’EN VOUDRAIT SI JE NE L’ACHETAIS PAS …
- LE SHOPPING C’EST COMME UNE THÉRAPIE POUR MOI …
- JE RENTRE JUSTE DANS LE MAGASIN MAIS JE N’ACHÈTE RIEN
- IL FAUT BIEN SE FAIRE PLAISIR DANS LA VIE, AUTREMENT POURQUOI ON TRAVAILLE !
- C’EST LE DERNIER SAC QUE J’ACHÈTE, APRÈS J’ARRÊTE …
- J’AI FAIT DES ÉCONOMIES EN ACHETANT CES CHAUSSURES À – 50% …
- AU SECOURS JE N’AI PLUS RIEN À ME METTRE CHÉRI
- JE COMPRENDS PAS POURQUOI JE SUIS TOUJOURS À DÉCOUVERT SUR MON COMPTE …
Pourquoi certaines personnes attachent plus d’importance à leurs tenues que d’autres ?
D’après la psychiatre Catherine Jouert : « Attacher une importance extrême à son apparence témoigne souvent du désir de compenser une fragilité narcissique. Si l’on est sûr de soi, on ne ressent pas le besoin de vérifier sans cesse que l’on a exactement le bon vêtement pour les bonnes circonstances, etc. C’est une manière d’appuyer son intégrité narcissique sur son apparence. Mais à l’inverse, des gens auxquels vous tendez n’importe quelle tenue et qui l’enfilent sans rien dire, il n’y en a pas, hormis des cas pathologiques. Certains vous diront qu’ils s’habillent « juste pour faire comme tout le monde » ou « pour passer inaperçu ». Mais cela n’est pas vide de sens, au contraire ! Est-ce qu’ils ont peur de se mettre en avant ? Est-ce qu’ils ressentent le besoin de se cacher en se glissant dans une sorte d’uniforme passe-partout ? Quelle que soit la façon de se vêtir et l’intérêt que l’on y accorde, elle est toujours significative. »
Tes vêtements seraient imprégnés de ton humeur
Parfois tu as passé une si mauvaise journée, que inconsciemment, tu ne supportes plus ce que tu portes. Il faut que tu rentres chez toi te changer ou acheter un accessoire comme un foulard, un sac à main, un bijoux pour te métamorphoser et améliorer ton humeur.
Comment se retenir, changer son état d’esprit quand la carte bleue nous brûle les doigts ?
- Avoir une liste de shopping et s’y tenir. Quand tu as besoin d’un objet note le où tu veux et quand tu as envie de faire du shopping, prends cette liste et respecte la.
- Avoir une pote SOS shopping. Choisis une amie qui te soutiendra lors de tes crises d’achats compulsifs. Certaines lectrices m’envoient leurs envies de shopping, on en discute, on regarde si c’est vraiment utile et l’envie d’achat disparait très vite.
- Avoir une garde-robe qui te correspond pour éviter l’effet « je n’ai rien à me mettre ». Ça tombe bien, mon guide gratuit sur la garder-robe minimalisme sort prochainement. Au moment où tu écoutes ce podcast il devrait déjà être disponible lors de ton inscription à ma newsletter.
- Créer ton masque à oxygène comme le dit mon chéri. Chez toi, tu dois pouvoir avoir des activités et un endroit qui te font du bien quand ça va pas. Un petit espace dans ta chambre pour te réfugier avec une table et une chaise pour lire, écrire, boire ton thé par exemple.
1 comment
j’aime beaucoup, merci. Ce n’est pas un article facile à envoyer à d’autres, mais je le trouve très fin et il tombe juste. J’aime beaucoup l’idée de la garde-robe « de sauvetage ». Bravo